Le vapotage du cannabis et MPAV
L’acétate de vitamine E dans les produits de cannabis du marché noir est la cause des MPAV / EVALI
• Acétate de vitamine E dans le liquide de lavage bronchoalvolaire associé au MPAV (Vitamin E Acetate in Bronchoalveolar-Lavage Fluid Associated with EVALI), Blount et al, The New England Journal of Medicine; février 2020. [ANG]
Points saillants: L’acétate de vitamine E [une substance toxique lorsqu’inhalée] était identifiée dans le liquide de lavage bronchio-alvéolaire (LBA) de 48 des 51 patients des patients touchés par cette maladie pulmonaire (94%) à travers 16 états. Des traces de tétrahydrocannabinol [THC: le principal composé psychoactif du cannabis] étaient détéctables, des métabolites du THC étaient présents dans le LBA, ou la consommation du THC avec une vapoteuse était autodéclarée dans les 90 jours avant le début de la maladie chez 47 des 50 (94%) des patients concernés et pour qui des donnés de laboratoire ou épidémiologiques étaient disponibles. Parmi ceux qui n’ont pas autodéclaré le vapotage de produits de THC, 9 des 11 patients avaient des traces détectables de THC ou de ses métabolites dans leur LBA.
“L’huile pure de THC a une viscosité semblable à celle de l’acétate de vitamine E. Il a été rapporté que l’utilisation de l’acétate de vitamine E pour diluer l’huile de THC tout en conservant la même viscosité est pratique courante sur les marchés illicites. […] En revanche, la Food and Drug Administration n’a détecté aucune trace d’acétate de vitamine E dans aucun des 197 liquides à vapoter de nicotine analysés qui étaient consommés par les patients atteints par cette maladie pulmonaire.”
• Association entre les lésions pulmonaires liées au vapotage et les taux de consommation des produits de vapotage et de cannabis à travers les États des États-Unis (Association of Vaping‐related Lung Injuries with Rates of E‐cigarette and Cannabis Use across US States), Friedman, Yale School of Public Health, Addiction; août 2020. [ANG]
Points saillants: Si la consommation des produits de vapotage ou de cannabis vendus à grande échelle a favorisé la progression de cette éclosion, par opposition à la présence d’un additif dans le liquides du marché noir vendus à l’échelle régionale, les taux de consommation des produits de vapotage et de cannabis d’état en état devrait prédire la prévalence des MPAV. Or, la prévalence des cas de MPAV était moindre dans les États avec des taux plus élevés de consommation de ces produits avant l’éclosion en 2019. Ces résultats indiquent que les cas de MPAV proviennent plutôt de la présence d’un additif dans le liquides du marché noir vendus à l’échelle régionale et non pas de la consommation des produits de vapotage ou de cannabis en soi.